Ce travail entrepris par les chercheurs Crédo en collaboration avec plusieurs parties prenantes est de grande qualité. Malgré les quelques limites qui sont mentionnées, je trouve les résultats crédibles et intéressants.

Je crois que les trois aspects vers l’instauration d’une nouvelle finance durable (collecte des données, la reddition des comptes et les liens avec la gouvernance et la stratégie des entreprises) sont clairement explorés en utilisant une méthodologie qui me paraît pertinente, compte tenu du caractère exploratoire et de développement théorique de l’étude. Sur ces bases, les recommandations sont convaincantes.

Quelques bémols. Dans mon expérience, il y a toujours eu des tentatives d’introduction dans nos mesures d’éléments de valeur plus qualitatifs ou simplement non obligatoires. Ce fut le cas notamment dans la gestion de projet avec des mesures de valeur sociales. A l’ONU, on a longtemps poussé pour des mesures de profitabilité élargie, comme la profitabilité nationale d’un projet. Comme ces mesures ne sont pas obligatoires, chacun l’utilise selon ses convenances et ses objectifs, avec peu de consensus sur la mesure la plus appropriée. Cela signifie que les nouveaux métiers vont pousser vers des mesures et une comptabilité responsable mais il est nécessaire d’adopter des règles et des lois pour vraiment imposer ces changements et ainsi standardiser les pratiques. Mais cela est un autre problème.

Votre travail est d’une grande valeur et je suis convaincu que le monde de la formation adoptera vos conclusions.

Taïeb Hafsi
Professeur émérite, HEC Montréal

Harold Bouchard,

Associé responsable de la pratique RS&DE chez Mallette sencrl